Logiques de l'exclusion
L'enquête sur les problèmes d'une cité de banlieue à la fin des années 1950 que présente ici norbert elias est d'une actualité surprenante car elle éclaire les débats les plus actuels sur l'exclusion. elle met en effet au jour, de façon très concrète, le racisme sans race, l'exclusion sans fracture économique ainsi que toute une série de thèmes qui sont au coeur des préoccupations de nos sociétés contemporaines: le respect, la dignité,l'estime de soi.
dans cette petite ville d'angleterre, formée de lotissements successifs, les tensions sont multiples entre les habitants et les nouveaux venus. les premiers considèrent les seconds comme des étrangers qui ne partagent pas leurs valeurs et ont le sentiment qu'ils menacent leur mode de vie. ils les tiennent à distance dans la vie courante, les écartent des lieux de décision, des associations de loisirs, des clubs et des églises. et ce rejet se perpétue sur deux ou trois générations, entretenu par les rumeurs et les commérages. or nul racisme ici au sens propre, nulle menace de chômage à cette époque _ les uns et les autres sont des ouvriers ou des petits bourgeois et travaillent dans les mêmes usines. ce refus de la relation à l'autre, explique norbert elias, est à replacer dans un contexte plus large de rapport de pouvoir: le groupe dominant reproduit sa domination _ et renforce sa cohésion _ en excluant les " marginaux ", cette image collective confortant à son tour l'image que chacun se fait de soi à l'intérieur du groupe. ainsi, du côté des exclus, " ces jeunes qui, sachant qu'ils indisposaient ceux qui les traitaient en parias, trouvaient là une incitation supplémentaire, peut-être l'incitation majeure à se mal conduire ".
dans cette petite ville d'angleterre, formée de lotissements successifs, les tensions sont multiples entre les habitants et les nouveaux venus. les premiers considèrent les seconds comme des étrangers qui ne partagent pas leurs valeurs et ont le sentiment qu'ils menacent leur mode de vie. ils les tiennent à distance dans la vie courante, les écartent des lieux de décision, des associations de loisirs, des clubs et des églises. et ce rejet se perpétue sur deux ou trois générations, entretenu par les rumeurs et les commérages. or nul racisme ici au sens propre, nulle menace de chômage à cette époque _ les uns et les autres sont des ouvriers ou des petits bourgeois et travaillent dans les mêmes usines. ce refus de la relation à l'autre, explique norbert elias, est à replacer dans un contexte plus large de rapport de pouvoir: le groupe dominant reproduit sa domination _ et renforce sa cohésion _ en excluant les " marginaux ", cette image collective confortant à son tour l'image que chacun se fait de soi à l'intérieur du groupe. ainsi, du côté des exclus, " ces jeunes qui, sachant qu'ils indisposaient ceux qui les traitaient en parias, trouvaient là une incitation supplémentaire, peut-être l'incitation majeure à se mal conduire ".
Non disponible provisoirement
EAN
9782213599557
Éditeur
FAYARD
Date de parution
17/09/1997
Parutions similaires
Où nous trouver ?
4 rue de Colmar
78200 Mantes la Jolie
78200 Mantes la Jolie
Horaires d'ouverture
Lundi : 14h30 19h (Sauf été)
Mardi au Samedi: 9h30 13h / 14h30 19h
Nous contacter
commandes.tonnenx@gmail.com
0130333237